Matata Ponyo porte plainte contre Bahati Lukwebo et le récuse

« Je viens porter plainte contre Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat pour atteintes aux droits garantis aux particuliers« , écrit, dans une correspondance adressée au procureur général près la Cour de Cassation le sénateur Augustin Matata Ponyo (Photo).

« Ce qui choque et me pousse à vous adresser la présente plainte, c’est que les actions que pose le sénateur Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, relèvent de la mauvaise foi et visent à m’éliminer de la course présidentielle, étant donné qu’il est membre du présidium de l’Union Sacrée et que lui-même s’est déjà prononcé ouvertement en faveur du candidat Félix-Antoine Tshisekedi ».

Aucune infraction commise

Bahati Lukwebo « organise des réunions dans lesquelles il monte des complots contre moi avec pour objectif de me faire arrêter, détenir et languir pour longtemps en prison, afin de concrétiser son plan consistant à m’éliminer politiquement, alors que je n’ai commis aucune infraction et je n’ai rien fait de mal contre lui, ni contre le régime et encore moins contre l’ordre public. C’est pourquoi, je trouve que ce comportement est un acte arbitraire et attentatoire aux libertés et aux droits qui me sont garantis par la Constitution et les lois de la République ».

Dans sa plainte, Augustin Matata Ponyo rappelle aussi que « face aux réquisitoires fantaisistes et contradictoires tendant à obtenir l’autorisation des poursuites des sénateurs Augustin Matata Ponyo et Ida Kamonji, les sénateurs réunis en plénière s’étaient prononcés en votant contre l’autorisation des poursuites et par sa lettre adressée au procureur général près la Cour Constitutionnelle, le sénateur Modeste Bahati Lukwebo l’avait fait savoir au Procureur Général près la Cour Constitutionnelle ».

Il se dit « surpris d’apprendre qu’en date du 16 juin dernier, soit 24 heures après la clôture de la session parlementaire du mois de mars, le sénateur Modeste Bahati a réuni les sénateurs et membres du Bureau du Sénat pour leur informer qu’il venait de recevoir le réquisitoire du Procureur Général près la Cour Constitutionnelle tendant à obtenir la levée de mes immunités parlementaires et l’autorisation de me poursuivre au sujet d’un dossier pour lequel non seulement la plénière du Sénat s’était déjà prononcée par un vote défavorable auxdites poursuites, mais aussi la Cour Constitutionnelle s’était déjà déclarée incompétente à juger un premier Ministre honoraire du fait, notamment, qu’il n’était plus en fonction ».

Retrait total de confiance

« Je ne vous fais plus confiance et par conséquent, je constate votre partialité et celle des membres du bureau du Sénat qui sont soumis à votre famille politique, Union sacrée de la Nation. Et étant donné que, par vos actes persistants et répétitifs, vous avez créé une inimitié notoire entre vous et moi dans nos rapports, je vous récuse tous », annonce encore Matata Ponyo dans une correspondance adressée à Modeste Bahati Lukwebo.

« De ce fait, vous n’êtes plus qualifié à vous prononcer sur une quelconque cause me concernant sans passer par la plénière de notre chambre, organe délibérant par excellence et qui seule, a le pouvoir de revenir sur sa décision« , tranche-t-il.

Radio Amani